Collette Magny: « la vielle »

Avec son timbre grave et profond, ses paroles contestataires à gauche toute, l’auteur du tube Melocoton (1963) apparaît comme la nièce française de Bessie Smith, la mère spirituelle de Bernard Lavilliers, la sœur de combat de Léo Ferré.

Ancienne secrétaire bilingue à l’OCDE, Colette Magny peut aussi bien revisiter des standards negro-spirituals, jazz et blues (Nobody knows you when you’re down and out, Saint James Infirmary) qu’emprunter une veine poétique et les mots de Victor Hugo (Les Tuileries). Hostile à toutes concessions envers les médias ou le métier, mais pleine d’empathie pour les opprimés, elle dénonce l’impérialisme américain (L’écolier-soldat), chronique le monde ouvrier (Le boa), critique les injustices sociales. Entre brûlot et mélancolie, une rebelle « Magnyfique » dont la voix porte encore.

Source: L’Express